Plan de Procédure du Contrôle Médical
du Régime Général de la Sécurité Sociale
(Auteur : A.M.D.C.F. 44 ~ 07 juin 2001)
La Fibromyalgie nest pas actuellement reconnue en France et ne sajoute donc pas à la liste des trente affections.
Il existe toutefois une procédure exceptionnelle dobtention des 100%, appelée la 31ème maladie. Cette procédure intéresse toutes les pathologies lourdes, graves au sens de la lourdeur du traitement et du pronostic. Ceci explique la réticence pour retenir la Fibromyalgie dans ce cadre.
Le médecin traitant, dans la mesure où il y a un élément médical à développer, a toujours la possibilité de contacter le médecin conseil et réciproquement.
1 - Le contrôle médical :
Cette procédure a pour but destimer la justification de larrêt de travail.
La mise en place de soins pluridisciplinaires incite le médecin conseil
-
à prendre du recul pour estimer
lamélioration,
-
à laisser le temps pour permettre
de constater le bien fondé du traitement.
Il justifie médicalement le versement des indemnités journalières.
2 - Après stabilisation de létat de santé, le médecin conseil se situe :
1) Dans loptique dune reprise du travail.
Il peut et devrait contacter le médecin
du travail, il peut, éventuellement informer la COTOREP pour reconnaissance dun
handicap et/ou un reclassement professionnel.
Le temps nécessaire à la décision de la COTOREP amène, en cas dinaptitude au
poste de travail ( prononcé par le médecin du travail), à un licenciement et à
linscription à lANPE avec indemnisations par les ASSEDIC.
2) Dans loptique dune mise en invalidité par la Sécurité Sociale.
Elle ne senvisage que s'il y a une
perte de capacité de travail importante, en tenant compte de lâge du malade et de
ses aptitudes à se réinsérer.
Il est très important quil y ait une bonne coordination (CPAM, COTOREP, Médecin du
travail, Médecin traitant) dans la gestion du dossier pour anticiper la décision
médico-sociale.
3 - Les recours :
Lorsquil y a désaccord, le recours pour lassuré est lexpertise. La contestation se fait dans le délai dun mois après la réception de lavis de la décision contestée. Il faut adresser un simple courrier à la CPAM. Il est souhaitable de prendre lavis de son médecin traitant avant deffectuer cette contestation : ce médecin peut prendre contact avec le médecin conseil pour apporter des éléments nouveaux que peut ignorer le médecin conseil ; cela pourrait éventuellement permettre déviter lexpertise.
Lexpert est proposé par le médecin
conseil au médecin traitant. Cet expert est nommé à partir dune liste établie
par la DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales). Une note de
service rappelle aux médecins conseils quils doivent proposer deux experts.
Il est possible de refuser ces deux experts. Dans ce cas cest le médecin de la
DRASS qui désigne un nouvel expert sur la même liste.
4 - Contestation du rapport dexpertise :
On saisit la Commission de Recours Amiable (CRA), elle se prononce sur la régularité de la gestion du dossier.
Ensuite la contestation se fait au niveau du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS). Le président du TASS peut faire nommer un expert sur proposition possible du malade. A ce stade, la proposition dun sapiteur peut être envisagée.
5 - Contestation de taux
dincapacité :
dans le cadre dune invalidité, dune maladie professionnelle ou dun
accident du travail, dune inaptitude.
Cest le Tribunal du Contentieux de lInvalidité (TCI) des Pays de Loire qui est la première Instance, la deuxième se situe à Amiens, cest la Cour Nationale de lIncapacité (CNI). Pratiquement : impossible de faire changer la décision du TCI.
Dans tous les cas, lorsque létat du
malade est stable, que la situation se pérennise, le médecin conseil doit prendre
une décision : le malade est-il apte à exercer un travail ?
Sil ny a pas de possibilité de reclassement dans lentreprise, le
médecin traitant et le médecin conseil doivent orienter le patient salarié vers la
COTOREP. Il faut plus de 3 mois pour étudier un dossier que ce soit pour la
reconnaissance dun handicap ou pour un reclassement. Si le médecin du travail
estime impossible la reprise au poste de travail ou le reclassement dans
lentreprise, il a recours à 2 visites médicales à 15 jours dintervalle. En
cas dinaptitude à nouveau confirmée, le licenciement est prononcé.
Editeur : AMDCF 44 - 16 rue Hermann Geiger - 44300 - NANTES
~ Site : http://amdcf44.free.fr
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