Lorsquune personne est confrontée à son environnement, elle réagit par des réponses successives dadaptation ou réactions de stress. Ces réponses sont, souvent, appelées « le stress ».
Stress normal :
Il y a stress normal si la réponse dadaptation est satisfaisante. Ce stress se caractérise par deux phases : la phase « dalerte » et la phase de « lutte ».
La phase dalerte :
Cest lapparition de lhyper vigilance qui
stimule les processus intellectuels : lattention, la concentration, la mémoire
et le jugement.
Le corps anticipe une éventuelle action par laugmentation
ü de la tension artérielle,
ü du rythme cardiaque,
ü de la tension musculaire
ü
de la vitesse respiratoire.
Ces variations « psychocomportementales » sont utiles à lévaluation de la situation et permettent la mise en uvre dune première stratégie de réponse face à cette situation.
La phase de lutte :
Cest la stratégie de réponse à la situation stressante.
Elle est, plus ou moins, affirmée et adaptable à lévolution de la situation.
Son but est de maîtriser, plus ou moins, cette situation afin daboutir à un nouvel
équilibre entre lindividu et son environnement.
Ce stress normal est un stress nécessaire car créateur démotions nécessaires à la vie.
Stress pathologique :
Le stress devient pathologique lorsque les réponses nécessaires dépassent les capacités dadaptation du sujet. On parle de phase de « rupture » suivie de « réponses pathologiques ».
La phase de rupture :
Elle succède à la phase dalerte et à la phase de lutte
lorsque les réponses provoquées par ces phases nont pas été suffisamment
efficaces pour éliminer ou sadapter à la situation stressante
Il y a un débordement physique avec des manifestations neurovégétatives importantes
ainsi que sur le plan psychique avec limpossibilité délaborer des nouvelles
stratégies daction adaptées à la situation.
Les réponses pathologiques :
Dans la réaction de stress pathologique, deux aspects comportementaux peuvent se présenter :
ü lagitation anxieuse, improductive.
ü le retrait relationnel, attitude opposée à la précédente.
Entre ces deux extrêmes, toutes les transitions sont possibles.
Les facteurs déterminants :
Trois facteurs sont déterminants dans la réaction de stress :
ü le type et la sévérité de lévénement qui engendre la situation stressante,
ü la personnalité et les capacités dadaptation de lindividu,
ü lentourage et son efficacité pour apporter une aide.
Lévénement :
Il représente un risque dans lapparition de la pathologie anxieuse. Son caractère est soudain et sévère ou, répétitif, se prolongeant dans le temps mais avec une intensité plus faible.
Dans le premier cas, il sagit dévénements imprévisibles : catastrophe naturelle, accident du travail, de la circulation, domestique, agression, etc.
Dans le second cas, il sagit dincidents, de tracas quotidiens : difficultés familiales, professionnelles changement de travail, de domicile, baisse des revenus, etc.
Limportance du moment de lévénement est à noter. Il peut fragiliser un enfant en entraînant une fragilité anxieuse à lâge adulte. Il peut provoquer des troubles de ladaptation avec anxiété ou des pathologies anxieuses plus caractérisées.
La personnalité :
© Le mécanisme dadaptation :
La personnalité joue un rôle important dans les processus dadaptation. Une tendance à dramatiser les situations, à surévaluer les difficultés, à sous-évaluer ses capacités sont autant déléments défavorables à une bonne adaptation face à une situation stressante.
© La personnalité vulnérable :
Il y a des personnalités plus ou moins émotives, impulsives, anxieuses, passives, toutes plus ou moins vulnérables.
- les personnalités de type A se caractérisent par une rapidité daction, par des intérêts professionnels très marqués, lesprit de compétitivité avec une ambiance dagressivité.
- les personnalités de type B prennent du recul par rapport à laction ; leurs centres dintérêts sont diversifiés et elles ont des capacités dadaptation plus importantes que les personnalités de type A.
Lentourage :
Il peut déterminer une réduction des réponses aux stress. Lécoute bienveillante, laide affective, la réponse à divers besoins sont des éléments importants dans la réponse au stress.
Un enfant en situation de stress extrême développe dautant moins danxiété quil est soutenu par un adulte qui prévient, par sa présence affective, une éventuelle vulnérabilité anxieuse, immédiate ou plus tardive.
De moindre importance chez ladulte, cela permet, chez des individus développant des crises dangoisse aiguës, des comportements phobiques, de diminuer les effets du stress tant dans son intensité que dans sa durée.
Les symptômes :
Laspect psychologique :
Il va de la peur à la sensation de mort imminente.
Laspect physique :
Sensations détouffement et, surtout, des signes cardio-vasculaires avec sensation de resserrement thoracique et palpitations. Les vertiges, les sensations de froid et de chaud, la transpiration, les nausées sont fréquents. Lorsque des tremblements et des secousses musculaires dominent, on parle aussi de « spasmophilie ».
Laspect comportemental :
Il va de létat de linhibition à lagitation hyper vigilante.
Les syndromes :
Le trouble panique, le trouble obsessionnel compulsif et le trouble anxieux généralisé sont les syndromes qui permettent de décrire la maladie.
Anxiété et somatique :
Certaines pathologies somatiques entraînent plus souvent des syndromes anxieux.
Les cancers, le sida et les maladies du système, les dysthyroïdies, le diabète, la maladie de parkinson, la sclérose en plaque et la migraine, ainsi que dautres maladies, sont souvent en cause.
Plus généralement, toutes les maladies entraînant des manifestations douloureuses sont génératrices danxiété.
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